La stacausite, coaching

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Qu'est ce que la stacausite

La maladie du siècle ?

Qu’est-ce que la stacausite ?

Connaissez-vous la stacausite… C’est un sujet qui va parler à toustes je pense ! En lisant cet article ou en écoutant l’épisode 3 du podcast, vous allez peut-être vous identifier, ou reconnaître certains de vos proches, amis ou collègues même. La stacausite est très répandue, et c’est même ce qu’on appelle un « contemporain ». 

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je vous propose quelques maitres-mots qui entourent cette thématique :
💡 ces mots-clefs vous seront très utiles pour réaliser l’exercice pratique, notez-les bien !

  • La responsabilité
  • L’estime de soi
  • Grandir
  • S’accepter

Et à l’opposé de ces jolis mots :

  • La culpabilité
  • Le déni
  • La passivité
  • La fatalité

NB :
N’oubliez-pas de découvrir le slam / poésie sur la stacausite que j’ai eu le grand plaisir d’écrire avec l’artiste Matthieu Ramage. C’est un texte qu’on a voulu sincère, tout en ouvrant à la réflexion. J’ai eu beaucoup de plaisir à l’interpréter, j’espère qu’il vous plaira 🤗

C’est parti pour la découverte de cette « maladie » qui a été nommée ainsi par le psychothérapeute Thomas d’Ansembourg. J’aime beaucoup son travail et je m’y réfère très souvent pour enrichir ma pratique professionnelle et le déroulement des séances de coaching.

Ce terme, stacausite, vient en fait de l’expression « c’t’à cause de« , aussi écrit « stakose de » : « c’est à cause de ». C’est-à-dire le fait de se trouver des alibis, de rejeter la faute sur l’autre pour expliquer un manquement ou une erreur qu’on a faite.

Quelques exemples :

  • « J’ai repris la cigarette, stakose de mon mari qui me stresse ! »
  • « Je n’ai pas fait de sport ce matin, stakose de la pluie. »
  • « Stakose de mes gènes si j’ai tendance à grossir. »
    À noter que cette phrase est un cas un peu particulier, car elle peut s’avérer en partie vraie. Je vous en reparlerai un peu plus tard.
  • Autre exemple, le célèbre : « stakose de mon collègue si on n’a pas rendu le dossier à temps… »

Vous avez compris le principe, j’imagine ! 

Attention aux dangers du développement personnel

Si on voulait résumer simplement, on pourrait dire que la stacausite, qu’on appelle aussi « excusite », c’est une difficulté à faire face à ses responsabilités.

Mais il faut toujours exercer son sens critique et se méfier des résumés simplistes et des raccourcis… car affirmer qu’on serait systématiquement responsables de tout ce qui nous arrive, c’est évidemment une pensée réductrice, culpabilisante et même cruelle dans certains cas.

Je m’inquiète d’ailleurs parfois de cette mode autour du développement personnel et des coachs, qui consiste à vous mettre sans cesse en avant la méritocratie ! Je suis agacée quand je lis des discours du style 😡 :

– « Fais comme moi et tu auras une vie de rêve »…
– « C’est sa faute si elle ne trouve pas de petit ami/travail… »
– « Dans la vie, si on se bat pour avoir ce qu’on veut, on l’obtient… »

Avez-vous remarqué d’ailleurs que cette petite expression, « se battre » est souvent utilisée pour décrire le comportement à adopter pour réussir sa vie ? Pire, on parle aussi de « se faire violence » !

Mais apprendre à aimer la vie, à se respecter, ne se fait pas dans la violence, bien au contraire. Et j’irai plus loin dans mon propos en ajoutant que c’est justement du fait de phrases comme celles-ci, que des personnes en viennent à se trouver des alibis, des excuses pour leurs fautes, par culpabilité de ne pas être à la hauteur, ou par peur de décevoir.

Pour bien comprendre comment ce type d’injonctions peut influencer votre manière de penser, imaginez que votre mental, lorsqu’il entend ces phrases, se dit : « Je ne peux pas accepter de me reconnaitre fragile, faillible —c’est-à-dire qui n’assure pas tout le temps—, parce que ça veut dire que je ne suis pas capable de « me battre », comme ils disent. Donc, je rejette la faute sur quelque chose ou quelqu’un, parce que c’est trop douloureux pour moi de ne pas coller à cette image de perfection ».

Arrêter de fumer facilement

Je vais vous faire une confidence. J’ai moi aussi longtemps pensé comme ça. Je me disais que je n’étais pas assez battante lorsque je n’arrivais pas à tenir des objectifs ou des projets. Ça m’a valu de fumer, beaucoup et durant de nombreuses années. Je fumais, tout en culpabilisant parce que j’en avais déduit que je n’avais pas la soi-disant force pour arrêter. Je me détestais pour ce comportement, et plus je me détestais, plus je fumais ! Et je répétais sans cesse que c’était à cause du stress, ou du travail… En plein délit de stacausite !

Un jour, j’en ai eu assez de ce comportement, j’ai décidé d’entamer un travail sur moi. J’ai appris à changer ma manière de penser. J’ai découvert que l’estime de soi est primordiale pour se faire confiance, s’engager dans la vie qui nous fait rêver. 

Et finalement, j’ai arrêté de fumer sans me faire violence. L’expérience s’est avérée beaucoup plus facile que je ne l’avais imaginé. 

Lorsque l’on entreprend de se faire aider pour faire un travail sur soi, on apprend à s’aimer, s’accepter tel·le que l’on est, à sa juste valeur.

À partir du moment où ce nouveau comportement s’ancre en nous, on devient juste envers soi-même et envers les autres. On ne ressent plus du tout le besoin de trouver des excuses, de rejeter la faute sur les autres. On assume pleinement qui on est, ses choix, ses actes, mais aussi les conséquences quand on fait des erreurs. 

“ Entre la faute et l’aveu, notre plus court chemin, c’est le détour. ”

Albert Brie

Écrivain et humoriste

Nos alibis préférés !

Je me suis amusée à rechercher les excuses les plus souvent employées pour se dédouaner…

Allez-vous vous reconnaître dans certaines ? 😉

  • La météo
  • Le manque de temps
  • L’âge
  • La santé 
  • Les gouvernements
  • La fatigue
  • La malchance
  • La société
  • La technologie qui ne fonctionne pas
  • Et bien sûr, les « autres » : le conjoint, l’épouse, les enfants, la voisine, le meilleur pote, la mamie, la cousine…!

En recherchant des exemples d’alibis que l’on cite pour éviter de s’attribuer nos fautes, je suis tombée sur cette chanson géniale, écrite par nos amis canadiens 🇨🇦

Un petit bijou ! 

Les causes

On l’a évoqué plus haut, la culpabilité est la principale cause. Culpabilité d’avoir fait une erreur, mais aussi, de ne pas coller à cette fameuse image de personne infaillible, fiable.

La peur du regard de l’autre

Il découle de cette culpabilité la peur d’être rejeté·e, de ne plus avoir l’estime de l’autre ou des autres. Thomas d’Ansembourg explique que nous avons souvent été éduqués avec des petites expressions comme « trop », ou « pas assez » :
– « Tu fais trop de bruit« .
– « Tu ne fais pas assez d’efforts« .

Ces petites phrases sont pourtant dites la plupart du temps avec plein de bonnes intentions, avec la volonté que son enfant soit « bien élevé ».

Mais la conséquence est qu’on grandit avec cette idée de sur-adaptation permanente au regard de l’autre. J’ai noté cette citation que je trouve tout à fait éloquente : « J’ai consacré 50% de mon énergie à plaire aux uns et 50% à ne pas déplaire aux autres« .

La dévalorisation de l’erreur

De même, au cours de notre vie, par l’éducation ou tout simplement le poids de la société, on nous apprend à condamner l’erreur, au lieu de la valoriser.

Pourtant, faire des erreurs peut être vu comme un acte positif, car on apprend toujours de ses fautes. Faire une faute est une occasion de tirer des enseignements, de s’interroger sur notre comportement, en d’autres termes, de grandir tout simplement. Les erreurs sont la voie vers la maturité.

Finalement, lorsque l’on fait une faute, in ne devrait pas dire « Stakose » de, mais plutôt clamer haut et fort que nous sommes bel et bien responsable de notre erreur. C’est là la vraie manière de s’affirmer. 

Bien sûr, cela implique d’assumer les conséquences, voir même de réparer son erreur lorsque c’est nécessaire. Mais c’est ainsi que l’on devient fier·e de soi, honnête envers soi-même et les autres. 

La peur de la sanction

La peur des répercussions est en effet une motivation fréquente, consciente ou non, à rejeter sa faute sur l’autre.

La maturité est ici particulièrement en jeu : un enfant a peur de la punition, de se faire gronder. À l’âge adulte, lorsque l’on est mature, mur·e, on est plus apte à accepter une sanction. Ça peut être désagréable parfois, mais l’adulte est conscient qu’assumer ses fautes fait partie de son épanouissement personnel.

Pourquoi changer ?

On a tout à gagner à ne plus rejeter la faute sur les autres, à ne plus s’enferrer dans la stacausite qui nous met le plus souvent dans des situations très délicates. Ce comportement complique notre relation avec les proches. Le plus souvent, lorsque vous rejetez la faute sur autrui, vous pensez être crédible, mais l’entourage n’est pas dupe sur le fait que c’est un mensonge.

Les prises de conscience

Outre le fait que vous finissez parfois par croire vous-même à ce mensonge, conscient ou non, vous accentuez cette pensée qui consiste à dire que vous n’êtes pas « capable de ».

S’auto-suggérer que l’on n’est pas en capacité de faire face à la vérité a le plus souvent des conséquences dramatiques : mauvaise estime de soi, dévalorisation, et même, auto-sabotage.

En affrontant la réalité, en vous avouant que vous êtes bien à l’origine de l’erreur commise, vous favorisez les prises de conscience. Vous ré-apprenez, ou apprenez tout bonnement à faire connaissance avec vous-même.

Ne soyez pas déçu·e de vous voir faillible. Vous êtes humain, humaine, et tout le monde fait des erreurs. Même, et surtout, les personnes aux parcours les plus remarquables.

Chacune de vos erreurs est une brique solide à la construction de votre avenir.

L’estime de soi

En changeant votre comportement, vous gagnez en fierté de grandir, de gagner en maturité. Vous devenez cette personne responsable, qui s’affirme, indépendamment du regard des autres.

S’accepter et s’affirmer tel·le qu’on est, c’est le plus court chemin vers l’estime de soi. Les mensonges sont comme des apparats, ils masquent votre vraie personne.

La bienveillance

Un autre avantage à arrêter de rejeter la faute sur les autres, et donc d’être dans une posture vraie, c’est que vous abandonnez par la même occasion le jugement permanent de l’autre.

💡 Saviez-vous que lorsqu’on a une tendance à sans cesse juger les comportements des autres, c’est que l’on a avant tout un mauvais jugement de soi-même ? Il est plus facile de voir la paille dans l’œil d’autrui, que la poutre dans le sien.

Je vous parle en connaissance du sujet ! Avant de faire ce travail sur moi, pour m’accepter inconditionnellement, telle que je suis, j’avais toujours cette tendance à juger et critiquer les autres. J’étais d’ailleurs tellement occupée à voir les défauts ou manquements des gens que j’en omettais de voir les miens 😉

Être acteur·trice de sa vie

Apprendre à devenir responsable, et notamment à assumer ses actes, c’est saisir l’occasion de reprendre les rênes de sa vie en main. Et ce qui spontanément vous parait peut-être quelque chose de difficile, est en réalité un grand bonheur.

C’est magique d’être aux commandes de sa vie ! Vous et vous seul·e décidez, vous faites de votre avenir votre plus beau projet.

Cette vie vous appartient, c’est la vôtre, et celle de personne d’autre. Chérrissez-la ! Elle est ce que vous avez de plus précieux 🧡

Adieu la malchance !

Vous vous souvenez de cet exemple de stacausite, plus haut, pour lequel je vous ai dit qu’il était un peu particulier ? « Stakose de mes gènes si j’ai tendance à grossir. »

Oui, certains éléments extérieurs à nous sont parfois responsables en partie de notre infortune. Les gènes en sont un très bon exemple. Pour certain·e·s ce sera le surpoids, pour d’autres l’apparition de maladie, etc. Mais ça ne vous empêche pas de réinventer votre vie. Vous êtes l’auteur·trice de votre présent. 

À trop se référer à des événements ou des faits difficiles survenus dans notre passé, on tombe dans cette croyance sans aucun fondement de la malchance ou la fatalité. Et c’est ainsi qu’on en vient à tenir des phrases comme :
« J’ai pas de chance. »
« Je n’y arriverai pas. »
– « Je suis nul·le en… »
– « C’est pas fait pour moi… »

Lorsque vous reprenez votre vie en main, ces pensées limitantes s’effacent petit à petit. Et vous voyez un monde avec de fantastiques possibilités s’ouvrir à vous.

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