Gaslighting = emprise psychologique

Introduction

Qu’entendons-nous par gaslighting ?

  • Vous doutez constamment de vous-même quand vous êtes avec cette personne que vous pensez toxique… ?
  • Vous vous excusez sans cesse ?
  • Vous avez l’impression de perdre la tête après certaines conversations ?

STOP ! Vous n’êtes pas fou·folle !

Dans mes séances de coaching en ligne, je rencontre chaque semaine des personnes intelligentes, sensibles, qui se questionnent : « Je ne sais plus si c’est moi qui délire ou si c’est l’autre qui me manipule.

Le gaslighting, c’est exactement ça : une forme d’emprise psychologique où l’on vous fait douter de votre propre réalité. C’est violent. C’est invisible. Et ça détruit.

Cette manipulation toxique s’immisce partout : dans vos relations amoureuses, familiales, professionnelles. Elle s’attaque à votre perception du monde, votre bon sens et votre confiance en vous.

Il m’importe de vous expliquer les choses clairement : le gaslighting n’est pas une simple dispute où chacun a sa version. C’est un abus psychologique délibéré.

Quand votre partenaire vous dit « tu es trop sensible » après vous avoir blessé·e, ce n’est pas de la communication maladroite. C’est potentiellement du gaslighting.

Quand votre supérieur·e hiérarchique vous affirme « je ne t’ai jamais dit ça » alors que vous avez clairement entendu ses instructions, ce n’est pas un problème de mémoire. C’est vraisemblablement du gaslighting.

Dans mon travail d’accompagnement, je vois comment cette manipulation crée des injonctions toxiques qui s’ancrent profondément et vous amène à penser : « Je ne dois pas faire confiance à mes émotions », « Je suis trop sensible », « Je dois toujours vérifier ma perception des choses ».

Les conséquences sont lourdes :

  • Anxiété chronique.
  • Dépression.
  • Perte totale de confiance en soi.
  • Et dans les cas extrêmes, des pensées suicidaires.

Le gaslighting touche particulièrement les femmes, mais personne n’est à l’abri, quel que soit votre genre, votre âge ou votre statut social.

Je vous propose de comprendre, tout au long de cet article, les différents aspects du gastighting : origines, enjeux, conséquence, libération, etc.

Car oui, on peut s’en libérer. J’ai accompagné des dizaines de personnes qui y sont parvenues.

La première étape ? Comprendre ce qui vous arrive.

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Qu’est-ce que le gaslighting ? Définition et origine du terme

Définition selon la psychologie

Le gaslighting est un abus émotionnel qui consiste à déstabiliser et contrôler une personne en minimisant, niant ou détournant ses perceptions et ressentis, au point qu’elle en vienne à douter de ses propres repères internes.

Vous connaissez peut-être cette sensation. Celle d’avoir raison, mais de finir par douter. Celle de vous excuser alors que vous êtes la victime. Celle de vous sentir fou·folle alors que vous êtes sain·e d’esprit.

C’est ça, le gaslighting. Une violence psychologique sournoise qui vous fait douter de votre propre réalité.

Au Québec, on l’appelle « détournement cognitif ». Un terme qui dit bien ce qu’il veut dire : on détourne votre cognition, votre perception, votre jugement. On vous vole votre vérité.

💡 Fait particulièrement intéressant, je remarque très fréquemment en coaching spécialisé sur la relation toxique, d’emprise, que les personnes victimes sont particulièrement intelligentes et brillantes. 

Les origines du gaslighting : "Gas Light" de Patrick Hamilton

Origine du terme « gaslighting »

🔴 Si vous connaissez ce blog et ma carrière de comédienne, vous allez comprendre pourquoi j’aime tout particulièrement les origines de ce terme

Tout commence en 1938 avec une pièce de théâtre britannique : « Gas Light » de Patrick Hamilton. L’intrigue ? Un mari manipulateur qui fait croire à sa femme qu’elle devient folle.

Comment s’y prend-il ? Il baisse l’intensité des lampes à gaz de leur maison victorienne. Quand sa femme remarque que la lumière faiblit, il nie. « Tu imagines des choses », lui dit-il. En réalité, il cherche des bijoux dans le grenier, ce qui fait baisser la pression du gaz et donc l’intensité des lampes.

Cette pièce a été adaptée au cinéma deux fois. D’abord en 1940 au Royaume-Uni. Pour l’adaptation Hollywoodienne, il faudra attendre 4 années, en 1944, pour une version particiluèrement réussie du fait de son prestigieux casting : Ingrid Bergman et Charles Boyer. C’est ce film, « Gaslight » (ou « Hantise » en français), qui a popularisé le terme.

Pendant des décennies, le mot est resté confiné aux cercles de psychologues. Puis dans les années 2010, il a explosé dans le langage courant.

En 2016, le terme « gaslighting » a été utilisé massivement pour décrire certaines tactiques politiques. En 2018, le dictionnaire Oxford l’a désigné comme l’un des mots les plus recherchés de l’année.

Je vois cette popularisation comme une bonne nouvelle. Nommer un abus, c’est déjà commencer à s’en libérer.

Dans mon travail avec mes client·e·s, je constate que mettre un mot sur ce qu’ils·elles vivent provoque souvent un déclic : se reconnaître comme étant victime d’une forme d’abus psychologique.

Et maintenant que nous savons de quoi nous parlons, voyons comment cette manipulation fonctionne concrètement.

Marnie Duarte Coach de vie

Marnie Duarte

✔ Coach à orientation thérapeutique
✔ Aide à la libération de la relation toxique
✔ Ex-artiste du spectacle vivant
✔ Consultante et chroniqueuse média

Marnie Duarte presse média

Les mécanismes du gaslighting : comment fonctionne cette manipulation ?

Comprendre les rouages du gaslighting, c’est déjà commencer à s’en protéger. Cette forme d’abus psychologique n’est pas le fruit du hasard, mais bien une stratégie délibérée et méthodique.

Les techniques courantes utilisées par le manipulateur

Le mensonge flagrant

Le·la gaslighter·ice ment. Effrontément. Délibérément. Sans scrupule.

Il·elle vous raconte des mensonges énormes avec un aplomb déconcertant.

Pourtant, vous pourriez y mettre votre main au feu, comme on dit, la vérité, vous la connaissez ! Sauf que… Vous finissez même par douter vous-même : il·elle semble tellement sincère !

« Je ne t’ai jamais promis ça. » Alors que vous avez clairement entendu sa promesse la veille.

Ce n’est pas de la mauvaise foi ordinaire. C’est la première brique de l’édifice manipulatoire : vous faire douter de votre propre mémoire.

NB : vous avez noté que j’ai utilisé les caractères inclusifs : il·elle, car il existe bien des hommes comme des femmes manipulateur·ices. 
Notez cependant que cette attitude est nettement plus largement constatée chez les hommes, et ce, pour des raisons d’éducation basée sur des valeurs patriarcales qui valorisent le sentiment de supériorité masculine. 

La négation de la réalité

Même confronté à des preuves, le·la manipulateur·ice nie l’évidence. Vous êtes même en mesure de lui présenter des preuves (photos, sms, mails, témoins…) ? Aucune importance, il·elle nie.

Cette négation systématique finit par vous épuiser. Vous abandonnez le combat pour la vérité, et même, vous doutez de vous-même, aussi sensé·e ou intelligent·e que vous soyez.

La projection des défauts sur la victime

Le·la manipulateur·ice est passé·e maître dans l’art de projeter ses propres défauts sur vous. Il est jaloux ? Il vous accusera de jalousie. Elle ment ? Elle vous accusera de mensonge, etc. Cette inversion des rôles est dévastatrice : vous finissez par vous excuser pour des torts que vous n’avez pas commis.

La création d’un flou entre vérité et mensonge

Le·la gaslighter·ice brouille délibérément les pistes. Il ou elle exagère la complexité d’une situation simple avec ce genre de petite phrase : « C’est plus compliqué que ça, tu ne comprendrais pas ».

Cette personne peut aussi, à l’inverse, simplifier à l’extrême une situation complexe : « Si tu n’es pas content·e, la porte est ouverte » !

Ce flou permanent vous maintient dans un état de confusion où vous ne savez plus démêler le vrai du faux.

L’invalidation des émotions et perceptions

« Tu es trop sensible ». Cette phrase, je l’entends dans presque toutes mes séances de coaching avec des victimes d’emprise ou de relation toxique (termes très similaires).

Le manipulateur, la manipulatrice, dévalorise systématiquement vos émotions. Il·elle ridiculise vos sentiments, minimise vos préoccupations, invalide vos perceptions.

➡️ L’objectif ? Vous faire croire que vos réactions sont disproportionnées, que votre ressenti n’est pas légitime, et que c’est votre gestion des émotions à vous qui est problématique !

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Le cycle du gaslighting

Comme toute forme d’emprise, le gaslighting suit un cycle prévisible.

1. Phase d’idéalisation

Au début, tout est parfait. Le manipulateur (majoritairement des hommes, parfois des femmes) est charmant, attentionné, représentatif de la personne idéale. C’est la phase « lune de miel » où l’intimité se crée rapidement et les émotions sont intenses.

Vous baissez votre garde, vous vous ouvrez, vous vous confiez. Sans le savoir, vous donnez au manipulateur toutes les informations dont il a besoin pour vous déstabiliser plus tard.

2. Phase de déstabilisation

Puis viennent les premières attaques, subtiles d’abord. Des critiques déguisées en blagues. Des oublis « involontaires ». Des promesses non tenues.

Vous remarquez ces changements, mais n’y attachez pas trop d’importance. Vous êtes encore confiant·e dans votre perception de la réalité.

Progressivement, les attaques s’intensifient. Vous commencez à vous défendre, à argumenter, à chercher des preuves pour convaincre le manipulateur, ou la manipulatrice. Et par là même, notez que, sans le savoir, vous lui servez sur un plateau exactement ce qu’il·elle attendait de vous.

3. Phase de maintien de l’emprise

À ce stade, je constate que vous êtes le plus souvent épuisé·e. Vous n’avez plus la force de vous battre. Vous acceptez même ses accusations pour tenter de regagner sa faveur.

Vous vous sentez impuissant·e, désorienté·e, confus·e. Vous avez perdu votre « moi ».

⚠️ C’est la phase la plus dangereuse, celle où la dépression clinique et les troubles anxieux peuvent s’installer.

Le manipulateur alterne alors entre froid et chaud. Il va se montrer parfois aimable, rassurant, puis alternera avec des phases agressives, voire cruelles. Cette inconstance vous maintient dans un état permanent d’insécurité et de dépendance.

Quelques exemples de phrases, dites comme ça, à peu de choses près :

  • « Je sais ce que tu penses ».
  • « Tu manques de sommeil pour dire des choses pareilles ».
  • « Tu es fou·folle – et d’autres le pensent aussi ».

Ces phrases typiques achèvent de vous faire douter de votre propre santé mentale.

Le message est clair : « Je te ferai douter de ta propre existence et te prouverai le contraire des faits jusqu’à ce que tu succombes sous le poids de mes mots. »

Le poids des mots, déjà particulièrement lourd et destructeur… Et parfois, le poids des coups.

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Les différentes formes de gaslighting

🔴 Le gaslighting ne se limite pas aux relations amoureuses. Cette manipulation toxique s’infiltre partout.

Le gaslighting dans les relations intimes

C’est la forme dont on parle le plus.

Dans mes séances de coaching, j’entends des histoires glaçantes. Des partenaires qui nient avoir été violents la veille. Des conjoint·e·s qui cachent délibérément des objets puis accusent l’autre de les avoir perdus…

Le gaslighting intime est particulièrement destructeur parce qu’il s’attaque à votre sécurité émotionnelle et à votre estime de vous-même, et ce, au sein de votre foyer, ou dans des situations qui devraient être les plus douces et épanouissantes.

Exemple concret qui est l’un de ceux que j’entends le plus souvent : vous surprenez votre partenaire en train d’échanger des messages ambigus avec son ex. Vous exprimez votre malaise. Sa réponse ? « Tu es paranoïaque. C’est juste amical. Tu as un problème de jalousie. »

Vous finissez peut-être même par douter de vous et par vous excuser d’avoir « surréagi ». Classique du gaslighting.

Le gaslighting sexuel

Cette forme spécifique est punie par la loi (ce qui ne veut pas dire que les autres formes de manipulation ne sont pas moindres !).

Le gaslighting sexuel consiste à manipuler la perception d’une personne concernant son consentement, ses limites ou ses expériences sexuelles.

« C’était juste une blague. N’en fais pas un drame. » Un geste inapproprié, suivi de ce genre de propos, c’est typiquement du gaslighting sexuel.

« Tu en avais envie aussi. » Cette affirmation après une relation non consentie est une double violence : l’agression puis la négation de votre ressenti.

« Je ne t’aurais jamais fait ça. » Quand la personne nie complètement un acte qu’elle a commis, c’est une tentative de vous faire douter de votre propre mémoire.

Le gaslighting sexuel est particulièrement pernicieux, car il touche à l’intime de l’intime. Il crée des blessures profondes et des injonctions toxiques comme « Je n’ai pas le droit de dire non » ou « Mes limites ne comptent pas ».

Le gaslighting institutionnel et racial

Le gaslighting ne se limite pas aux relations personnelles. Il existe aussi au niveau institutionnel et sociétal.

Les professeurs Davis et Ernst de l’Université de Seattle ont démontré comment le gaslighting racial maintient un équilibre pro-blanc/anti-noir dans la société américaine. Cette forme de manipulation collective nie l’expérience vécue des personnes racisées et les fait douter de leur propre perception du racisme.

En France aussi, ce phénomène existe. J’ai personnellement entendu un client me dire : « On m’a dit que j’étais trop sensible quand j’ai signalé une discrimination », alors qu’il avait bel et bien été la victime de dire tout à fait racistes dans un cadre professionnel !

Autres formes de gaslighting

Le gaslighting médical

« C’est dans votre tête. » Combien sont celles et ceux à avoir déjà entendu ce genre de propos particulièrement frustrant venant d’un membre du corps médical ? 

L’endométriose a mis en moyenne 7 ans à être diagnostiquée en France. Pourquoi ? Parce que la parole des femmes sur leurs douleurs a été systématiquement invalidée. C’est du gaslighting médical.

Le gaslighting en milieu professionnel

« Je ne t’ai jamais demandé de faire ça » vous dit votre manager alors que vous avez des emails prouvant le contraire.

« Tu es trop émotif·ve pour ce poste » vous lance-t-on après que vous ayez signalé un comportement inapproprié.

Le gaslighting professionnel est redoutable, car il menace votre sécurité économique et sociale. La peur de perdre votre emploi vous pousse souvent à accepter cette manipulation sans broncher.

Quelle que soit la forme que prend le gaslighting, quelle que soit la personne qui vous l’adresse, l’objectif est toujours identique : vous faire douter de vous-même pour mieux vous contrôler.

La première étape pour s’en libérer ? Reconnaître les signes. C’est ce que nous allons voir maintenant.

Manipulation psychologique

Reconnaître les signes du gaslighting

Identifier le gaslighting n’est pas toujours évident. Ce peut être une forme de manipulation subtile, qui s’installe progressivement. Voici comment la repérer.

Les signes chez la personne qui manipule

Coaching après coaching, ce sont toujours et encore les mêmes signes que je reconnais dans ces tranches de vies que vous me confiez.

Le discours contradictoire

Le·la manipulateur·ice se contredit constamment.

Il ou elle dit une chose puis son contraire. Cette incohérence n’est pas due à la confusion (car cette personne sait très bien ce qu’elle fait), mais à une stratégie délibérée pour vous déstabiliser.

L’usage de la confusion collective

« Demande à d’autres, ils seront d’accord avec moi, personne ne va te croire. »

Le gaslighter utilise un « nous » imaginaire pour vous isoler. Il·elle prétend parler au nom des autres pour renforcer son emprise.

Le déni systématique

Même confronté à l’évidence, il·elle nie. Ce n’est pas de la mauvaise foi ordinaire, c’est un déni pathologique qui sert sa stratégie manipulatoire.

Dans mon accompagnement des victimes de relations toxiques, je constate que ce déni est souvent ce qui les fait le plus douter d’elles-mêmes.

L’appropriation de vos idées

Vous partagez une idée, il ou elle la rejette. Puis quelques jours plus tard, le manipulateur ou la manipulatrice vous la présente comme la sienne. Ce vol intellectuel n’est pas anodin : il vise à vous faire douter de votre propre mémoire.

Le changement constant des règles du jeu

Les attentes et les règles changent constamment, sans préavis. C’est un jour blanc, le suivant noir, et vice- versa.

Cette inconstance vous maintient dans l’insécurité permanente.

NB : d’autres signes sont possibles. Certaines personnes vont présenter plusieurs de ces signes, d’autres non.
En cas de doute, ne vous fiez pas uniquement aux conseils de votre entourage, demandez un avis professionnel. 

Lors de notre premier échange téléphonique, je vous donne volontiers mon avis, gratuitement.
Je m’engage déontologiquement à vous donner un avis professionnel et à ne jamais vous inciter à démarrer un accompagnement, si je juge que ça n’est pas nécessaire. À noter également que si votre état d’épuisement mental m’apparaît préoccupant, je vous recommanderai en première intention à un·e confrère psychopraticien·ne, si vous le souhaitez.

Les signes chez la victime

Le doute constant de soi-même

« Est-ce que je deviens fou·folle ? », ou aussi « C’est peut-être/sans doute moi qui en fait trop/pas assez », etc. Ces pensées, je les entends souvent. Le gaslighting vous fait douter de votre propre perception, de votre mémoire, de votre jugement.

Vous ne savez plus si vous êtes dans le vrai ou non.

Les excuses permanentes

Vous vous excusez pour tout, même pour des choses qui ne sont manifestement pas de votre fait. Par cette action, vous recherchez l’apaisement de la situation, voire, le retour de cette fameuse lune de miel que vous aviez connue au début de la relation.

La difficulté à prendre des décisions

Même les choix les plus simples deviennent angoissants.

Pourquoi ? Parce que le gaslighting a érodé votre confiance en votre propre jugement, mais aussi parce que vous avez peur de ce qu’engagera votre choix : une colère ? Un rejet ?

Le sentiment d’être constamment incompris·e

Vous avez l’impression que personne ne vous comprend vraiment, que vous devez constamment vous justifier.

Cette sensation d’isolement est directement liée à l’invalidation constante de votre expérience par le·la manipulateur·ice.

La confusion et les trous de mémoire

Vous oubliez des choses, vous vous sentez confus·e, vous avez du mal à vous concentrer.

Ces symptômes ne sont pas le signe que vous perdez la tête, mais des réactions normales à un stress psychologique intense. Votre cerveau tente de se protéger face à des contradictions impossibles à résoudre.

L’anxiété et la dépression

Les victimes de gaslighting développent souvent des troubles anxieux et dépressifs. Vous vous sentez constamment sur le qui-vive, épuisé·e, vidé·e de toute énergie.

La perte d’identité

« Je ne me reconnais plus. »

Le gaslighting vous déconnecte de vous-même. Vos valeurs, vos goûts, vos désirs – tout semble s’effacer progressivement.

Cette perte d’identité est particulièrement douloureuse. 

Si vous reconnaissez plusieurs de ces signes, ne les ignorez pas. Ce n’est pas « juste dans votre tête ». Votre souffrance est réelle et légitime.

Dans mon approche thérapeutique pour sortir d’une relation toxique, je vous encourage à vous recentrer sur ce qui compte vraiment pour vous, mais aussi à prendre conscience de tout ce que vous avez sacrifié de vous-même dans cette relation. 

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Les conséquences psychologiques du gaslighting

⚠️ Le gaslighting n’est pas une simple dispute de couple, de famille ou un désaccord professionnel. C’est une forme d’abus psychologique qui laisse des traces profondes.

Impact sur la santé mentale

La dissociation cognitive

Dans mon travail avec les victimes de manipulation, je constate parfois un phénomène de dissociation. Vous êtes là physiquement, mais mentalement ailleurs. Vous observez votre vie comme si elle appartenait à quelqu’un d’autre.

Cette dissociation est un mécanisme de défense. 

En tant que coach de vie à orientation thérapeutique, et de par mes formations complémentaires, je suis habilitée à accompagner les victimes de relations toxiques. CEPENDANT, si je sens la moindre limite à mes connaissances pour vous accompagner avec professionalisme et déontologie, je vous propose un autre type d’accompagnement (psychologue, psychothérapeute). Je travaille en partenariat avec des professionnels de confiance. 

L’anxiété chronique

L’anxiété devient votre compagne permanente. Vous êtes constamment sur vos gardes, anticipant la prochaine attaque, la prochaine contradiction, le prochain piège. Vous analysez chaque mot, chaque geste, à la recherche de menaces potentielles.

Cette hypervigilance épuise votre système nerveux et met en danger votre santé mentale, comme physique

La dépression silencieuse

La dépression liée au gaslighting est particulièrement pernicieuse, car elle s’installe progressivement. Ce n’est pas un effondrement brutal, mais une érosion lente de votre joie de vivre. Vous êtes petit à petit comme anesthésié·e.

Vous perdez intérêt pour ce qui vous passionnait. Vous vous isolez. Vous vous sentez vide, sans valeur, inutile.

Dans mes séances de coaching, j’aide mes client·e·s à reconnaître que cette dépression n’est pas un défaut de caractère, mais une réaction normale à une situation anormale.

Le syndrome de stress post-traumatique

Oui, le gaslighting peut provoquer un véritable SSPT. Flashbacks, cauchemars, réactions de panique face à certains déclencheurs – ces symptômes sont fréquents chez les victimes de manipulation prolongée.

Une cliente me confiait récemment qu’elle paniquait en entendant certaines phrases anodines qui lui rappelaient son ex-manipulateur. Ce n’est pas de l’hypersensibilité, c’est un traumatisme réel.

Conséquences à long terme

La méfiance généralisée

Comment refaire confiance à d’autres quand on a été si profondément trahi·e ?

Cette méfiance s’étend souvent à tous vos rapports sociaux. Vous scrutez les intentions cachées derrière chaque geste de gentillesse, chaque compliment.

Dans mon approche de coaching, je travaille beaucoup sur la reconstruction progressive de la confiance, en commençant par la confiance en soi.

L’auto-gaslighting

C’est un cercle vicieux : vous finissez par faire du gaslighting sur vous-même.

« Je suis trop sensible. » « Je dramatise toujours tout. » « Je ne devrais pas me sentir comme ça. »

Ces phrases, initialement prononcées par le manipulateur, deviennent votre monologue intérieur. Vous invalidez vos propres émotions, perpétuant l’abus même après la fin de la relation toxique.

Les troubles de l’attachement

Le gaslighting perturbe profondément votre capacité à créer des liens sains. Vous pouvez osciller entre dépendance excessive et évitement relationnel.

Cette difficulté d’attachement affecte toutes vos relations : amoureuses, amicales, familiales, professionnelles.

La perte de sens

« Qui suis-je vraiment ? » Cette question existentielle hante de nombreuses victimes de gaslighting.

Une question qui devient légitime, car vous avez été progressivement coupée de votre propre perception et de vos valeurs. 

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Comment aider une personne victime de gaslighting ?

Si vous suspectez qu’un·e proche subit du gaslighting, voici comment l’aider efficacement.

Écoutez sans juger

La première chose dont a besoin une victime de gaslighting, c’est d’être crue. Écoutez son récit sans l’interrompre, sans minimiser, sans chercher des explications rationnelles.

Et ne cherchez pas à projeter votre propre jugement sur ce que vous entendez : vous n’imaginez pas à quel point une victime de gaslithing peut perdre son libre-arbitre, alors qu’elle est pourtant parfaitement saine d’esprit.

Validez son expérience

« Ce que tu vis est réel. » « Tes émotions sont légitimes. » « Tu n’es pas fou·folle. »

Ces phrases simples peuvent être profondément réparatrices pour quelqu’un dont la réalité a été constamment invalidée.

Évitez les conseils précipités

« Quitte-le immédiatement ! » « Pourquoi tu restes ? » Ces injonctions, bien qu’elles partent d’une bonne intention, peuvent renforcer le sentiment de culpabilité de la victime.

Le gaslighting crée une dépendance émotionnelle complexe, vous ne pouvez, ni ne devez, préjuger du temps que la personne mettra à s’extraire de cette relation. 

L’amour est bien plus précieux que les conseils : montrez de l’affection et un soutien inconditionnel.

Offrez un soutien concret

Proposez une aide pratique : l’accompagner à un rendez-vous avec un·e professionnel·le, garder ses enfants pour qu’il·elle puisse souffler, l’héberger temporairement si nécessaire.

Ces gestes concrets valent souvent mieux que mille conseils 💝