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L’injonction au bonheur : quand le développement personnel devient un piège
Chaque jour, j’accompagne des hommes et des femmes qui me confient leurs préoccupations, leur envie d’entreprendre parfois, leurs difficultés de couple, leur mal-être ou encore leurs plus grands rêves…
Et pour beaucoup d’entre vous, je remarque une tendance à la culpabilité de ne pas être heureux·ses, faisant de l’injonction au bonheur une double peine : celle d’apprendre à dépasser vos blocages, en vous en voulant à vous-même d’en avoir.
En tant que coach thérapeute, je suis témoin depuis des années des ravages de cette injonction sociétale au bonheur, que je m’applique à corriger, pour vous permettre de vous libérer de ces croyances qui vous font du mal.
VOUS ÊTES UNIQUE
Votre désir d’avoir une vie plus alignée avec vous-même est une quête personnelle, pas un impératif qui vous pousse à la performance émotionnelle et vous éloigne de votre véritable essence, et mon rôle est de vous accompagner en ce sens.
Les mécanismes pervers de l’injonction au bonheur
Dans mes accompagnements, je vois parfois des personnes épuisées. Épuisées de courir après un bonheur formaté et donc de se sentir en constant échec. J’entends très souvent des propos pleins d’une culpabilité que vous ne méritez pas :
- Je devrais être heureuse, j’ai tout pour l’être !
- J’ai un super job, pourquoi je n’arrive pas à être « positif » ?
Ce narratif toxique de l’injonction au bonheur s’est immiscé partout. Les réseaux sociaux, les magazines de développement personnel, les podcasts de coaching : tous martèlent le même message :
Soyez heureux·ses. Toujours. Quoi qu’il arrive. Mesurez votre chance…
Ma pratique quotidienne me permet de déconstruire ces mécanismes. Je montre à mes coaché·es que le bonheur n’est pas un état, mais un processus. Un chemin fait de nuances, de moments de joie comme de tristesse, de lumière comme d’ombre.
L’industrie du développement personnel a transformé le bonheur en marchandise. Un produit qu’on peut acheter, programmer, optimiser. Mes client·es arrivent avec des techniques, des méthodes, des applications censées les propulser vers le bonheur. Comme si on pouvait réduire l’expérience humaine à un algorithme…
STOP ! Vous êtes infiniment plus précieux·ses que ça !
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La vulnérabilité n’est pas un échec.
La tristesse n’est pas un dysfonctionnement.
Nos émotions ne sont ni bonnes ni mauvaises, elles sont simplement des informations précieuses sur notre état intérieur.
Mon travail de coach avec une orientation thérapeutique consiste à restaurer cette capacité à accueillir toute la palette de nos émotions. Pas à formater, pas à optimiser, mais à comprendre. À créer un espace où chaque ressenti trouve sa légitimité.
Je vois des transformations profondes quand mes coaché·es réalisent qu’ils·elles n’ont pas à être heureux·ses tout le temps. Quand ils·elles comprennent que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais un océan avec ses vagues, ses tempêtes, ses accalmies et ses instants de fêtes.
Ce n’est pas du défaitisme, bien au contraire, c’est de la lucidité. Une lucidité libératrice qui permet de se réapproprier sa vie émotionnelle, loin de l’injonction au bonheur instantané marketée.
Un coaching de vie ne vise pas à atteindre un bonheur impossible, mais à développer une résilience authentique, à accueillir ses blessures pour mieux les panser, à s’aimer pleinement.
Je crois profondément que notre richesse émotionnelle se construit dans l’acceptation de notre complexité. Pas dans la négation de nos vulnérabilités.
Chaque jour, je suis témoin de la force de mes client·es. De leur capacité à se reconstruire, à réinventer leurs récits personnels, à sortir des cadres étroits qu’on leur a imposés.
Mon invitation ? Arrêtons de courir après une vie formatée par l’injonction au bonheur. Apprenons à danser avec nos émotions. Toutes nos émotions.
La liberté n’est pas dans la performance émotionnelle, mais dans la capacité à accueillir la totalité de notre expérience humaine.
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