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En finir avec le
Enfant intérieur, inner child : définition
L’enfant intérieur, ou « inner child » en anglais, désigne la représentation psychologique de notre moi enfantin qui est issu de nos émotions, souvenirs, expériences ou encore traumatismes vécus durant l’enfance. L’enfant intérieur fait raisonner en l’adulte que nous sommes devenu·e, des émotions tantôt joyeuses, tantôt douloureuses ou inconfortables :
- Il incarne à la fois notre créativité et notre capacité à ressentir la joie, à nous émerveiller, rire…
- Mais il porte également notre vulnérabilité du fait de blessures et traumatismes non résolus dans le passé.
Le concept de l’enfant intérieur, inner child, est fondamentalement basé sur l’importance de reconnaître et d’honorer cette partie de nous-mêmes pour nous permettre de nous guérir émotionnellement et nous libérer ainsi de vieilles douleurs ou croyances qui nous empêchent d’être serein·es et libres.
En apprenant à communiquer avec votre enfant intérieur, à l’aimer et à l’apaiser aussi, vous allez non seulement mieux vous connaître et vous comprendre, mais aussi à vous accepter et vous aimer. C’est ce que l’on appelle la fameuse estime de soi !
Apprendre à rassurer et apaiser son enfant intérieur est le fondement de mes accompagnements. Je vous accompagne dans les différentes étapes du processus, pour devenir la personne la plus solide pour vous-même — même si vous êtes en couple ! — pour découvrir une vie où vous vous autorisez à aller vers les autres sans peur, et sans dépendance.
Qu’est-ce que la psychologie de l’enfant intérieur ?
C’est une approche thérapeutique qui reconnaît comme persistante et majeure l’influence de nos expériences d’enfance sur notre vie adulte.
Cette branche de la psychologie affirme que nous avons tous en nous une partie « enfant » qui contient nos émotions les plus profondes, nos souvenirs et l’origine de nos besoins les plus fondamentaux issus de notre jeunesse — majoritairement l’enfance, mais aussi l’adolescence.
Les grands principes de la psychologie de l’enfant intérieur (inner child) :
Continuité psychologique
Cela signifie que nos expériences d’enfance ne restent pas confinées dans le passé, mais bien qu’elles continuent d’exercer une influence significative sur notre vie adulte.
Nos premières interactions avec le monde, nos relations familiales et nos expériences émotionnelles forment le socle de notre personnalité et de notre vision du monde. Cette continuité explique pourquoi certains schémas de pensée ou de comportement à l’aspect enfantin ou immature persistent, même lorsqu’ils ne sont plus adaptés à notre réalité d’adulte.
Subpersonnalités
L’enfant intérieur est considéré comme une subpersonnalité distincte au sein de notre psyché. C’est d’ailleurs la partie la plus difficile à expliquer en coaching, car il arrive que des personnes y voient une confusion avec un trouble schizophrénique. Je rassure toujours mes coaché·es en leur expliquant simplement que, schématiquement, chacun·e d’entre nous est habité·e par une partie plus « enfantine », très réactive aux émotions, c’est l’enfant intérieur. L’autre partie est l’adulte, moins influencé·e par ses ressentis, plus serein·e, et capable de décisions matures.
L’enfant intérieur — inner child — conserve les caractéristiques, les besoins et les émotions propres à l’enfance (joies comme blessures). Il coexiste avec d’autres aspects de notre personnalité, comme notre « adulte intérieur » ou notre « parent intérieur« . Reconnaître l’enfant intérieur comme une entité distincte permet de mieux comprendre les troubles que nous ressentons, et bien sûr, d’entamer une démarche active pour les guérir.
Blessures émotionnelles
Les expériences négatives ou traumatisantes de l’enfance laissent des « blessures » émotionnelles plus ou moins profondes. Ces blessures sont les résultantes de négligence, d’abus, de rejet, de violences, d’humiliations ou simplement d’un manque de validation émotionnelle. Si elles ne sont pas traitées, ces blessures vont persister à l’âge adulte, influençant notre estime de soi, nos relations et notre bien-être mental et psychique.
J’aime rappeler qu’il n’y a pas « d’échelle du malheur », c’est-à-dire que chacun·e enregistre au cours de son enfance et de sa vie ses propres niveaux de traumatismes, quelles que soient les blessures. Vous avez le droit de ressentir de la souffrance, même si votre enfance vous paraît avoir été plus douce que celle d’autres personnes.
J’entends souvent des coaché·es me dire ce genre de propos : « je n’ai pas subi de violence pendant l’enfance, mes deux parents s’aimaient, etc. Pourtant, je me sens très instable émotionnellement ». En clair, c’est une tendance à culpabiliser en se comparant à d’autres personnes qui ont eu une enfance très difficile et c’est très injuste !
Potentiel de guérison
Le concept d’enfant intérieur offre une perspective optimiste et motivante pour guérir de ses blessures passées. Il est tout à fait possible de « reparenter » notre enfant intérieur (ou inner child en anglais), c’est-à-dire de lui offrir l’amour, la sécurité et la validation dont il a pu manquer. Et vous pouvez vous faire en ce sens à tout âge !
Ce processus va vous permettre de reconnaître les besoins non satisfaits de votre passé et d’y répondre désormais avec compassion envers vous-même, en apprenant à vous parler avec bienveillance, sans jugement, et avec responsabilité — comme un parent devrait toujours le faire avec son enfant.
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Les causes de la dépendance affective
Objectifs de l’approche de l’enfant intérieur
En tant que coach à orientation thérapeutique, j’utilise quasi systématiquement cette approche pour aider mes client·e·s à mieux se comprendre et à surmonter leurs blocages émotionnels.
L’enfant intérieur — inner child — présente un cadre de travail structuré et passionnant pour vous permettre de réparer les blessures qui génèrent une mauvaise estime de soi, des croyances limitantes, ou même de la dépendance affective parfois (je le constate fréquemment en tant que coach amour).
Aimer son enfant intérieur, c’est s’aimer soi, en tant qu’adulte, de manière inconditionnelle, afin de se réengager dans une vie créative.
LES ÉTAPES DE L’ACCOMPAGNEMENT :
- Identifier les blessures émotionnelles de l’enfance
- Comprendre comment ces expériences passées influencent nos comportements actuels
- Développer des techniques pour « reparenter » cet enfant intérieur
- Guérir les blessures anciennes pour favoriser un développement personnel harmonieux
- Renforcer l’estime de soi et la confiance en soi
Enfant intérieur, je réponds à
Comment reconnaître son enfant intérieur ? (inner child)
Vous poser cette question est déjà une preuve de ce bel élan envers vous-même que vous souhaitez instaurer. Vous allez apprendre à être de plus en plus attentif·ve à certaines de vos émotions, ou réactions qui sont les signes la présence d’un·e enfant intérieur·e blessé·e, ou négligé·e.
Réactions émotionnelles disproportionnées
C’est le signe le plus évident. Sans que vous ne puissiez véritablement identifier l’élément déclencheur, vous remarquez qu’il existe des situations où vous ressentez des émotions vives ou douloureuses (colère, angoisse, frustrations, etc.). Ces réactions, parfois disproportionnées au contexte de l’événement vécu, sont en réalité alimentées par des blessures anciennes qui proviennent de votre passé — et le plus souvent de l’enfance.
Vous pouvez par exemple vous sentir profondément blessé·e par une critique au travail somme toute mineure, comme si ce qui a été dit remettait en question votre intégrité personnelle. Et c’est valable au travail, en amour, en famille, amitié, etc.
Schémas comportementaux répétitifs
Les blessures de notre enfant intérieur ont tendance à se manifester au travers de comportements récurrents, malheureusement le plus souvent contre-productifs. Il faut bien comprendre que ces schémas répétitifs sont en réalité des mécanismes de défense, que vous avez développés dès l’enfance et au cours de votre vie, en vue de tenter de faire face à des situations difficiles, douloureuse.
C’est ainsi, par exemple, que certain·es saboteront systématiquement leurs relations amoureuses dès lors qu’elles deviendront sérieuses. C’est ici très fréquemment la peur de l’abandon qui guide ces pensées et actes.
Peurs irrationnelles
Ce sont des peurs qui vous apparaissent excessives, disproportionnées ou injustifiées ou hors contextes. Elles trouvent leurs origines dans des expériences traumatiques de l’enfance et se rappellent à vous comme un enfant apeuré le ferait, votre enfant intérieur.
💡 voici une image qui vous aidera à comprendre la relation que vous pouvez entretenir avec votre enfant intérieur, je la cite souvent aux personnes que j’accompagne :
Imaginez que vous voyez dans la rue, un petit-enfant avec sa maman. Soudain, cet enfant a très peur de quelque chose, pourtant anodin (disons un oiseau par exemple !), et le·la pauvre petit·e se met à pleurer bruyamment en hurlant.
Imaginez maintenant qu’au lieu de tenter de l’apaiser, la maman se fâche contre l’enfant, le·la traite d’idiot·e, lui répète « j’en ai marre, tu n’es qu’un·e trouillard·e, c’est toujours comme ça avec toi ! »
…
Je présume que la réaction de la mère vous heurte…
Pourtant, repensez à toutes les fois où vous ressentez de la peur :
– de ne pas être à la hauteur
– d’échouer
– de perdre l’être aimé·e
– d’être blessé·e
– ou même face à une phobie irrationnelle
Eh bien, c’est votre enfant intérieur qui s’exprime et il est fort à parier que vous ne faites pas mieux que cette maman en posant sur vous-même un jugement méchant, dénigrant, etc.Votre enfant intérieur a besoin de vous, de votre amour et de votre bienveillance.
Difficultés relationnelles récurrentes
Ce peut être dans vos relations amicales, amoureuses, professionnelles, ou familiales. Ces troubles s’expriment par des conflits, ou à l’inverse un besoin de fuir. Les blessures de l’enfant intérieur peuvent vous faire vous sentir inférieur·e aux autres, où moins intelligent·e, etc. Parfois, vous êtes dans l’incapacité de poser des limites saines à une relation et vous laissez l’autre vous manquer de respect.
Les situations sont nombreuses et impossibles à toutes énumérer ici. Mais dans tous les cas, une instabilité relationnelle doit vous alerter sur le fait que cette part blessée de vous-même, votre enfant intérieur (inner child en anglais), a besoin de votre attention.
Sentiment de vide ou d’incomplétude
Un enfant intérieur qui a des besoins non satisfaits — ceux-là mêmes qui ne l’ont pas été dans l’enfance – va vous faire ressentir un sentiment persistant que quelque chose manque dans votre vie, malgré vos accomplissements.
En accompagnement, je rencontre très fréquemment des personnes à la carrière bien remplie, réussie, voire admirée, alors que ces personnes se sentent toujours plus incomplètes.
Autocritique excessive
C’est avant tout le symptôme d’une mauvaise estime de vous-même du fait de manques au cours de l’enfance, ou d’expériences traumatisantes, y compris à l’âge adulte. Cette tendance à l’autocritique sévère signe un enfant intérieur qui a intériorisé des messages négatifs reçus dans l’enfance.
Aujourd’hui adulte, il vous est difficile de vous apporter de l’amour ou du réconfort, car vous ne savez pas comment faire, du fait des lacunes affectives au cours de votre développement.
Comportements régressifs sous stress
C’est l’un des signes peut-être le plus impressionnant. Lors de situations de stress intense, vous remarquez des comportements irrationnels ou disproportionnés qui rappellent ceux d’un enfant, comme des crises de colère, des pleurs incontrôlables ou un besoin excessif de réconfort.
Pourquoi la guérison de l'enfant intérieur est-elle importante ?
Parce que cette vie est la vôtre, que vous vous devez amour et assistance à vous-même, afin de profiter pleinement de ceux que vous aimez, de ce monde, libéré·e des blocages qui vous empêchent d’être libre.
- Votre équilibre émotionnel : apprendre à apaiser et guérir son enfant intérieur (inner child) permet d’assoir un bel équilibre émotionnel, une plus grande stabilité intérieure. Il en va de la gestion de vos émotions face aux défis de la vie.
- Renforcement de l’estime de soi : l’estime de soi est fondamentale à votre équilibre et n’a rien à voir avec de l’égoïsme ou de l’égocentrisme. Lorsque l’on apprend à bien s’aimer, à être juste et sain·e envers soi, on aborde les autres avec plus de légèreté, d’ouverture, sans peur d’être blessé·e.
- Relations plus saines : en prenant conscience de ses propres blessures d’enfance, en apprenant à les comprendre et les guérir, on devient plus à même d’établir des relations équilibrées et épanouissantes avec les autres. On développe plus d’empathie, d’écoute, et surtout moins de jugement.
- Libération des schémas limitants : les prises de conscience les plus intéressantes sont celles de toutes les croyances limitantes ainsi que des comportements d’auto-sabotage hérités de l’enfance. Vous en libérer est un véritable renouveau !
En tant que coach de vie spécialisée dans le « travail » sur l’estime de soi, je constate chaque jour — et même plusieurs fois par jour ! – à quel point la guérison de l’enfant intérieur est un outil thérapeutique formidable. Nous n’apprenons pas suffisamment à nous aimer en étant enfant, nous sommes même plutôt éduqué·es sous pression et dans la comparaison avec les autres. Mais il n’est jamais trop tard pour refaire vous-même votre propre éducation, c’est VOTRE vie !
Comment guérir son enfant intérieur ?
La guérison de l’enfant intérieur est un acte pour soi profondément transformateur qui nécessite un peu de patience et beaucoup de la compassion. Je considère comme une chance de pouvoir accompagner chaque jour des personnes dans cette aventure !
Prise de conscience des blessures passées
La prise de conscience de ce qui a généré des blessures dans votre enfance est un travail profondément psychologique. Il est moins de mon ressort, bien que je sois coach à orientation thérapeutique.
En séance, il nous arrive souvent de revenir sur les expériences de votre enfance, notamment traumatiques ; sur les manques affectifs aussi. Je vous aide à faire les liens et à prendre conscience de ce qui a blessé cet enfant intérieur qui existe en vous.
Cependant, la plupart des personnes que j’accompagne ont déjà été suivies par le passé par un·e psychologue. Et si ce n’est pas le cas et que je constate que vous avez d’importantes douleurs psychiques liées à votre enfance, je n’hésite pas à vous recommander de vous faire accompagner en première intention par un psy.
Travail de l’estime de soi
Une fois les blessures identifiées, vient le temps du renforcement de l’estime de soi. Il s’agit véritablement pour vous de réinventer les grandes lignes de votre vie future, de définir vos propres choix, d’apprendre à connaître vos goûts, vos besoins, etc. Et pour ce faire, vous devez déconstruire méthodiquement les croyances limitantes héritées de votre enfance.
L’estime de soi est un engagement personnel à ne plus se limiter par peur, à oser exister pleinement en s’acceptant, et bien sûr, à s’engager dans des attitudes responsables et honnêtes envers soi et les autres.
Développement de la capacité à s’émerveiller
On accuse souvent l’enfant intérieur d’être responsable de tous nos malheurs d’adultes… C’est oublier que s’il existe bel et bien un enfant en vous (le fameux inner child), c’est aussi pour le meilleur ! Pensez à tous ces fous rires, ces petits instants de douce folie où vous avez envie de danser, jouer…
Réapprendre à vous émerveiller en observant ce que ce monde a de plus beau est la plus belle manière de faire connaissance avec votre enfant intérieur. C’est en écoutant cette part fondamentalement heureuse de vous-même que vous trouverez l’envie d’apprendre à vous aimer.
Techniques pour parler à l’enfant qu’on a été
Il existe différentes techniques de « travail » de l’enfant intérieur. En coaching, je propose toujours celle qui consiste à vous imaginer aller à la rencontre de la petite fille, ou du petit garçon que vous avez été.
Combien de temps faut-il pour guérir son enfant intérieur ?
La guérison de l’enfant intérieur est très personnelle et sa durée est très variable. Certaines personnes en ressentent les bienfaits et constatent les changements dès les premières séances (3, 4 ou 5), pour d’autres, 7 à 10 séances au total seront nécessaires.
Plusieurs facteurs influencent la durée du cheminement :
- La profondeur des blessures émotionnelles
- L’état d’avancement de la connaissance de vous-même
- Le niveau de croyances ou processus de déni
- L’engagement que vous mettez à faire les exercices
- La qualité du soutien reçu : coaching thérapeutique, mais aussi bienveillance de l’entourage, etc.
Quelles sont les blessures de l'enfant intérieur ?
Les blessures de l’enfant intérieur sont les manquements affectifs et les expériences émotionnelles douloureuses vécues durant l’enfance, qui continuent d’affecter vos pensées ou vos comportements à l’âge adulte.
Selon les auteur·ices, les grands courants de pensées psy, il existe différentes classifications des blessures de l’enfance. Je vous propose de vous les présenter ici dans une liste simple et facile à comprendre :
- Le manque d’amour : c’est le sentiment que nos besoins affectifs n’ont pas été suffisamment comblés durant l’enfance. Cette blessure cause une faible estime de soi et une quête constante d’affection à l’âge adulte (amour, amitié, reconnaissance sociale, etc.).
- Le rejet : cette fois, il s’agit de ne pas s’être senti·e accepté·e ou légitimé·e pour ce que l’on est vraiment. Alors que toutes les luttes pour l’inclusivité gagnent en efficacité, il n’est malheureusement encore pas rare de voir des enfants ne pas être libres d’exprimer qui ils·elles sont vraiment (expression de la créativité, droit à la sensibilité, orientation sexuelle, etc.)
- L’abandon : c’est une blessure qui survient si l’enfant a vécu une séparation physique ou émotionnelle traumatisante avec ses figures d’attachement. Elle va refléter à l’âge adulte par une peur de l’abandon récurrente, voire une tendance à la dépendance affective.
- L’humiliation : l’enfant a été — ou s’est senti·e — rabaissé·e, moqué·e ou ridiculisé·e. Entre autres difficultés rencontrées à l’âge adulte, cette blessure peut conduire à une hypersensibilité à la critique, ou encore à un perfectionnisme bloquant.
- La trahison : il s’agit de la confiance de l’enfant qui a été brisée, que ce soit par un abus, une violence ou un non-respect de son intégrité mentale ou physique. L’adulte va alors se sentir en insécurité avec les autres et rencontrer des difficultés à faire confiance.
- L’injustice : c’est le sentiment d’avoir été traité·e de manière inéquitable ou d’avoir eu trop de responsabilités trop tôt. Vous allez alors peut-être souffrir d’un besoin excessif de contrôle et bien sûr d’un grand sentiment de colère et de frustration face à l’injustice.
Quel rôle joue l'enfant intérieur dans nos relations adultes ?
Souvent ignoré, le rôle que jour notre enfant intérieur est omniprésent dans notre vie d’adulte. Il est le porteur de nos émotions, qu’elles soient joyeuses, enthousiasmantes, ou plus douloureuses. Schématiquement, l’enfant intérieur est la part d’enfance qui continue d’exister en vous, avec son lot de joies, mais aussi malheureusement ses blessures.
Les blessures non guéries de l’enfance vont alors se manifester dans nos relations par :
- Une faible estime de soi, une tendance à se dévaloriser ou se comparer négativement aux autres.
- Des difficultés à gérer ses émotions dans les relations personnelles, amoureuses, familiales ou même professionnelles.
- La tendance à la dépendance affective est tout particulièrement le symptôme d’un enfant intérieur ignoré, qui a besoin d’attention.
- Parfois, c’est de l’auto-sabotage affectif.
Lorsque vous apprenez à guérir et à apaiser votre enfant intérieur, vous allez radicalement changer votre relation aux autres. Elles seront plus saines, basées sur la confiance mutuelle que vous n’aurez plus peur d’accorder, car vous vous saurez suffisamment serein·e pour rebondir, quoi qu’il arrive.
À quel point l'enfant intérieur influence-t-il notre santé mentale ?
Son rôle est capital. Un enfant intérieur blessé·e et ignoré·e va de pair avec des angoisses chroniques, une faible estime de soi et des difficultés dans la gestion des émotions. Vous ne parvenez pas à être confiant·e et enthousiaste, car des parts blessées de votre enfance se rappellent sans cesse à vous, déclenchées par des stimuli pas toujours identifiables.
Travailler à identifier ce qui réactive ces blessures est une première étape de la démarche, plus souvent effectuée par les psychologues. Cependant, seule la démarche de l’estime de soi et de la réparation de votre enfant intérieur vous permettra de ne plus être dépendant·e de vos émotions, ou pensées ruminantes.
Comment savoir si mon enfant intérieur est blessé·e ?
Prenez le temps de vous écouter : un enfant intérieur blessé·e se manifeste toujours par des émotions et des comportements dysfonctionnels, un sentiment d’être en insécurité et d’avoir besoin d’aide.
L’enfant intérieur blessé·e va générer une faible estime de soi, des relations difficiles, des peurs irrationnelles, ou des réactions émotionnelles disproportionnées face à certaines situations. Voici quelques indices qui peuvent vous alerter :
- Difficultés relationnelles récurrentes.
- Pensées ruminantes, voire parfois troubles du sommeil.
- Comportements d’auto-sabotage.
- Dépendance affective (en amitié et/ou en amour).
- Difficultés à exprimer ou à gérer vos émotions.
- Angoisses inexpliquées et récurrentes.
- Sentiment de vide intérieur.
- Etc.
Ce sont de véritables points de douleurs, mais les solutions existent ! Apprendre à reconnaître et à véritablement chérir ces parties blessées en vous, qui demandent votre attention, va littéralement bouleverser votre rapport aux autres et à vous-même.
L’enfant intérieur : aux origines du concept « inner child »
Le concept d’enfant intérieur — inner child, aujourd’hui largement reconnu en psychologie a une histoire très riche et tout à fait passionnante ! Je pourrais vous en parler durant des heures tant je suis admiratives de tous ces professionnels de la psyché qui nous ont ouvert la voie de la liberté émotionnelle.
Les fondements jungiens
Carl Gustav Jung, pionnier de la psychologie analytique, a posé les premières pierres de ce concept au début du 20e siècle. Il introduit l’idée d’un « enfant divin » comme archétype universel, représentatif de notre potentiel de croissance et de renouveau. Cette notion d’une partie enfantine de notre psyché qui porte à la fois la vulnérabilité et le potentiel créatif, a littéralement révolutionné l’exploration de notre monde intérieur !
L’analyse transactionnelle et les états du moi
Dans les années 1960, le psychologue Eric Berne a développé l’analyse transactionnelle, théorie assez révolutionnaire de la personnalité et de la communication. Berne identifie alors trois « états du moi » :
- Parent
- Adulte
- Enfant.
L’état Enfant est celui qui correspond à nos émotions, intuitions et comportements appris dans l’enfance. Cette conceptualisation a permis de mieux comprendre comment nos expériences précoces continuent d’influencer notre vie adulte.
C’est d’ailleurs particulièrement intéressant lorsqu’on est parent, car on comprend mieux la résonance à l’âge adulte de l’éducation que nous donnons à nos enfants. Lorsque la bienveillance et l’amour guident notre volonté de transmettre à son enfant, il·elle apprend mieux à se construire dans le respect de soi et devenir plus tard un·e adulte sain·e.
Alice Miller et le drame de l’enfant doué
C’est dans les années 1970 que le concept d’enfant intérieur — inner child — a véritablement pris son essor, notamment grâce aux travaux novateurs de la psychologue Alice Miller. Son ouvrage phare Le Drame de l’enfant doué explore en profondeur comment les expériences de l’enfance façonnent la personnalité adulte. Elle met en lumière l’importance de reconnaître et de valider les besoins émotionnels de l’enfant que nous avons été pour guérir les blessures du passé.
💡 LE SAVIEZ-VOUS ?
Il n’y a pas d’âge pour apprendre à communiquer avec son enfant intérieur — inner child —, et par là même, pour enfin acquérir une estime de soi saine.
La contribution de Muriel James
Co-auteure de l’ouvrage Born to Win (1971), Muriel James a approfondi le concept d’enfant intérieur dans le cadre de l’analyse transactionnelle, mettant l’accent sur l’importance de reconnaître et de nourrir cette partie de nous-mêmes pour atteindre l’épanouissement personnel. Son travail a contribué encore un peu plus à populariser l’idée que nous portons tous en nous un enfant intérieur qui mérite toute notre attention et le plus grand soin pour se libérer et guérir de nos blessures.
La thérapie des schémas et le reparentage
La thérapie des schémas est plus récente, mais fondamentale. Développée par Jeffrey Young dans les années 1990, cette approche thérapeutique présente le concept de « reparentage limité ». L’outil d’accompagnement vise à guérir l’enfant intérieur — inner child — en comblant les besoins émotionnels non satisfaits durant l’enfance.
Le reparentage est une technique très efficace pour traiter les schémas dysfonctionnels profondément ancrés. Young (souvent confondu d’ailleurs avec Jung !) a véritablement ouvert une nouvelle perspective sur la guérison des blessures anciennes.
La popularisation du concept d’enfant intérieur, inner child
Dans les années 80 et 90, d’autres auteur·rice·s comme John Bradshaw et Lucia Capacchione ont contribué à populariser des techniques spécifiques pour « guérir l’enfant intérieur ». La vulgarisation du vocabulaire thérapeutique et des techniques habituellement réservées aux psychologues et aux psychiatres ont rendu ce concept d’inner child accessible à un large public.
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