Dans un article récemment paru dans le Journal des Femmes, j’ai eu l’honneur de partager mon expertise de coach amour sur un phénomène émergent dans le domaine des relations et rencontres amoureuses : le « situationship ».

Je suis d’autant plus heureuse d’avoir pu m’exprimer sur le sujet que je consacre chaque semaine beaucoup de temps à des recherches, voire des formations, sur le sujet des relations sentimentales —et plus généralement sur tout ce qui a trait à mon activité de coach relationnelle, dans la sphère amoureuse, familiale, sociale, etc.

Le coaching est une discipline moderne, tournée vers le changement et je considère d’autant plus qu’il est très important de rester ouverte aux nouvelles tendances relationnelles, mais aussi aux nouveaux outils de thérapies, notamment pour aider les personnes en situation de relation toxique qui sont très nombreuses.

Situationship, un phénomène émergent

Ce terme est encore nouveau pour beaucoup de personnes, pourtant, il est le reflet de l’évolution des modèles relationnels dans une ère époque marquée par les changements, voire bouleversement. Le situationship est ainsi plus particulièrement rependu chez les jeunes.

Les moins de 35 ans sont à la fois victimes et acteur·ices de ces évolutions, et ils n’hésitent pas à remettre en cause les conventions établies, notamment en optant pour des relations moins définies, plus libres. Ce phénomène peut être vu comme une forme de rébellion contre les anciens cadres.

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Quelle définition du « Situationship » ?

C’est une forme de relation amoureuse qui choisit délibérément d’échapper à l’étiquetage traditionnel du « couple », quelle que soit la durée de la relation : naissante ou plus établie dans le temps. Ce phénomène reflète une réaction à l’instabilité grandissante de notre société, qui se manifeste dans des domaines aussi divers que :

  • l’écologie
  • le marché du travail
  • les modes de consommation
  • la démographie
  • les questions de genre
  • etc.

Situationship, un symbole de liberté et d’indépendance ?

Pour certaines jeunes femmes, j’explique dans l’article qu’adopter une approche de « situationship » peut symboliser un acte féministe affirmé, une déclaration d’indépendance par rapport aux normes traditionnelles du couple. Chez les hommes, bien que les motivations soient le plus souvent similaires en termes de redéfinition des cadres, je constate un peu plus souvent une recherche de liberté amoureuse et sexuelle.

Précision : si vous avez l’habitude de me lire, vous savez cependant que je n’aime pas genrer les comportements, d’autant que selon moi, la plus grande révolution de cette jeunesse en mouvement, est celle de s’appliquer à déconstruire et dépoussiérer les théories de genre. Je m’engage d’ailleurs dans le soutien des droits des personnes LGBTQ+

À noter que j’ai pu constater que ce concept du « situationship » transcende les barrières d’âge en touchant même des couples de plus de 35 ans, déjà établis dans des relations de long terme ou des structures familiales traditionnelles.

Les avantages du « situationship »

Pour les plus âgé·es d’entre nous, qui avons connu des schémas de relations amoureuses plus « classiques », je sais qu’il peut paraître étonnant de parler en termes d’avantages.

Pourtant, le « situationship » permet aux partenaires de prendre le temps nécessaire pour évaluer la viabilité et l’avenir de leur relation, sans précipitation. Combien de couples qui se sont formés dans la génération de nos parents et grands-parents, l’étaient par convenance ou précipitation, au risque de faire des personnes malheureuses en amour —sans parler des enfants nés de ces unions sans élan de vie ?

Il arrive également que l’un·e ou l’autre des partenaires souhaite se concentrer sur une introspection individuelle, mettant en lumière l’importance de l’estime de soi et de l’authenticité dans le bien-être relationnel. Le situtationship permet alors de prendre un temps de recul sur soi pour se permettre d’aimer mieux.

Le danger de ce type de relations

Cette liberté sentimentale peut avoir des contreparties dangereuses, notamment la douleur pour l’un·e des deux partenaires qui ne souhaite pas vivre son couple de cette façon. La communication ouverte est indispensable pour prévenir tout malentendu ou toute souffrance émotionnelle.

Si vous avez le sentiment d’être dans une relation de couple qui vous fait souffrir, que vous n’avez pas choisie, et que même le dialogue ne parvient pas à améliorer, alors vous devez vous poser cette question : dois-je vraiment continuer de m’investir pour lui ou pour elle ? 

Je reçois en coaching thérapie dépendance affective des femmes et des hommes qui se sont attaché·es à une relation qui les plonge dans un profond désarroi. Parfois, on reste dans une liaison destructrice par peur de la solitude, ou pour vouloir garder l’autre à tout prix… Il est très important de vous faire aider si tel est le cas.

Je tiens à exprimer ma gratitude envers le Journal des Femmes pour cette opportunité de discuter d’un sujet aussi pertinent et actuel. Le « situationship », dans toute sa complexité, représente un signe indéniable de l’évolution de nos conceptions de l’amour et des relations, soulignant l’importance de l’adaptabilité, de la communication, et surtout, de l’authenticité personnelle.